CTO sous l’eau, delivery en retard, équipe tech désorganisée… Il y a des signes qui ne trompent pas. Et pourtant, dans beaucoup d’organisations, ces signaux passent inaperçus jusqu’au point de rupture.

Chez Hones, on accompagne régulièrement des entreprises confrontées à un départ soudain de leur CTO. Dans 80 % des cas, les signes étaient déjà là — visibles, mais non identifiés ou mal interprétés.

Cet article vous donne les clés pour les repérer, les comprendre… et reprendre le contrôle avant qu’il ne soit trop tard.

Pourquoi les signaux passent (trop souvent) sous les radars du COMEX

La dirigeants perçoivent souvent la technologie comme une boîte noire. Un centre de coût complexe, piloté par un expert technique difficile à challenger — faute d’outils, de repères ou de référentiel commun.

Résultat : on découvre le problème trop tard.

• Quand les projets n’atterrissent plus.
• Quand les développeurs s’en vont.
• Ou quand le CTO vous annonce lui-même qu’il quitte le navire.

La vérité ? Ce n’est pas un problème de personne. C’est un problème de gouvernance et de pilotage technologique.

Les 8 signaux faibles à détecter pour éviter le départ de votre CTO

1. Le CTO ne parle plus de stratégie business

Il n’interagit plus avec les équipes produit ou marketing. Il ne challenge plus la vision. Il se contente d’exécuter les tickets ou ce qu’on lui demande..

Pourquoi c’est critique ?

Le CTO est un pont entre la stratégie business et la réalité tech. S’il se déconnecte, vous perdez un relais essentiel pour vos objectifs de croissance.

2. Il ne porte plus la roadmap technologique

Il évite les comités stratégiques, ne présente plus la roadmap, et laisse d’autres arbitrer les priorités.

Ce que ça traduit :

Un désengagement ou une perte d’influence en interne. Dans les deux cas, la tech perd son capitaine.

3. L’équipe tech semble désorganisée et démotivée

Les signaux les plus révélateurs apparaissent dans les équipes :

• Des décisions techniques non tranchées
• Une vélocité en chute libre
• Des conflits larvés ou des frustrations exprimées à demi-mot

Ce que ça dit :

Sans leadership clair, l’équipe entre en mode survie. C’est là que les erreurs s’accumulent.

4. Des projets qui s’empilent sans aboutir

Les équipes lancent des MVP, des POC, des refontes… mais rien n’est livré correctement.

Diagnostic Hones :

Manque de focus, absence de gouvernance produit/tech, ou arbitrages techniques non assumés.

5. Un turnover anormal dans les équipes de développement

Un turnover qui s’accélère. Une baisse d’engagement. Des talents qui cherchent ailleurs.

Ce n’est pas qu’un problème RH.

C’est souvent un symptôme d’un CTO qui n’incarne plus la vision, et donc ne donne plus de cap à ses équipes.

6. Une organisation tech désordonnée et peu lisible

Les rituels tech sont flous. Les tickets circulent sans validation claire. Les responsabilités sont mal définies.

Notre alerte :

Ce chaos organisationnel est souvent le fruit d’une équipe livrée à elle-même. Le CTO n’arbitre plus.

7. Le CTO retourne dans l’opérationnel sans stratégie

Il revient dans le code, gère les urgences lui-même, fait du support au lieu de piloter.

Symptôme évident :

Il n’a plus confiance dans son équipe… ou il n’a plus d’équipe.

8. Des délais de delivery qui explosent

Les délais s’étirent, les livraisons patinent. Et personne ne comprend vraiment pourquoi.

La vraie cause ?

Sans pilotage clair, l’effet domino est inévitable : dette technique, démotivation, perte de priorisation = stagnation.

Ce qu’il faut comprendre : ce n’est pas une question de personne

Un CTO ne part pas du jour au lendemain. Il se désengage d’abord.

Et ce désengagement, progressif mais profond, se reflète d’abord dans les comportements de l’équipe tech.

Quand l’équipe tente de combler le vide

Lorsqu’un CTO ne porte plus la vision, le vide laissé en haut de la pyramide crée un déséquilibre immédiat.Mais au lieu d’un effondrement brutal, on observe d’abord un phénomène de compensation :

• Un lead dev commence à trancher des sujets stratégiques.
• Un PM tente de piloter la roadmap tech en contournant le CTO.
• Des décisions techniques majeures sont prises “à plusieurs”, dans la confusion.

Ce qu’on croit être de l’initiative est souvent un réflexe de survie.

👉 Ces tentatives, même bien intentionnées, ne résolvent rien sur le fond.

Elles créent au contraire du flou, des tensions, et un sentiment d’injustice dans l’équipe :

“Pourquoi lui prend des décisions maintenant ?”, “Qui valide ?”, “Pourquoi ça change sans qu’on soit alignés ?”

Le faux leadership : un signal critique à ne pas rater

Quand une équipe technique tente de s’auto-gérer en l’absence d’un CTO engagé, les symptômes suivants apparaissent :

• Multi-priorisation permanente : plusieurs chantiers lancés, mais aucun réellement livré.
• Conflits d’autorité internes : les devs ne savent plus à qui remonter les problèmes critiques.
• Overload émotionnel des “bons soldats” : ceux qui “prennent le relais” finissent épuisés, puis quittent à leur tour.

Et pendant ce temps-là ?

Le COMEX ne voit qu’une vélocité en baisse, des projets à l’arrêt, une équipe “qui rame”.

Ce que ça révèle : une perte de structure, pas un manque de bonne volonté

Il ne s’agit pas d’un problème d’engagement individuel.

C’est l’architecture même de la gouvernance tech qui s’effondre.

Une équipe technique n’est pas conçue pour fonctionner sans leadership fort et lisible.

Quand cette boussole disparaît, même les meilleurs profils s’épuisent à naviguer à vue.

Et c’est exactement à ce moment-là qu’un audit Hones ou un CTO de transition peut remettre de l’ordre, rétablir un leadership temporaire et créer les conditions d’un redémarrage structuré.

Comment réagir (et éviter la rupture)

Instaurer une gouvernance claire tech/produit/business

• Comités de pilotage mensuels tech/comex
• Roadmap partagée avec des KPIs business-tech
• Suivi clair des enjeux de scalabilité, dette, vélocité

Mettre en place des rituels d’alignement

• Sprint review avec le COMEX tous les mois
• Sessions de feedback anonymes avec l’équipe tech
• Check-in hebdo CTO / CEO

Réouvrir les canaux de communication avec les équipes

• One-to-one réguliers avec les key techs
• Suivi du moral et du turnover
• Slack channels ouverts avec les équipes produit/ops

La checklist Hones pour détecter les signaux faibles d’un CTO en partance

En conclusion : la communication, levier de résilience pour la gouvernance tech

Le départ d’un CTO n’est pas toujours évitable, mais les ruptures brutales, elles, le sont.

Ce qu’on recommande chez Hones, c’est de professionnaliser la relation entre la tech et le reste de l’organisation.

Pas pour contrôler, mais pour piloter ensemble. Et garantir que la tech reste un levier, pas un angle mort.

🔎 Notre conviction : le CTO doit être challengé comme n’importe quel autre membre du COMEX.

Et s’il n’est plus en mesure de porter sa mission, il faut avoir la lucidité de le voir… et de l’accompagner.

Ce que Hones peut faire pour vous

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